16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 08:26
 
 
 

    

         

Heinz Bernhard Lammerding
         
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Heinz Lammerding commandant de la
2ème division S.S "Das Reich" devant un Panzer V
 
Panzerkampfwagen V Panter

Né le 27 août 1905 à Dortmund. Ingénieur en construction diplômé,
il entre à la S.A le 18/10/1931.
Le 1er avril 1935 il quitte la S.A. et s'engage dans les S.S. "VT".
Il porte le n° S.S. 247062
Le 28 décembre 1943 par lettre d'Himmler,
il prend la direction des groupes de combat contre les bandes
(maquisards) dans la division "Das Reich"
Le 25 janvier 1944 il reçoit le commandement de la 2ème division blindée
 S.S. "Das Reich"
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La 2ème SS Panzer Grenadier Division “Das Reich”,
plus connue sous le nom de Division “Das Reich”,
composée de Waffen SS volontaires et de Wolksdeutshe
(notamment des Alsaciens démobilisés),
est l’une des plus importantes troupes allemandes
qui ait stationné en France.
Cette division, constituée de 20 bataillons de 900 hommes,
comprend 209 blindés lourds, 359 blindés légers et 2700 véhicules
quand elle arrive dans la région de Toulouse en mars 1944.
Formée dans la région de Vesoul avec des régiments ramenés
de Hollande et de Pologne, elle vient de combattre sur le front de l’Est
avec une férocité extraordinaire.
(En effet le 10 juin 1942, 476 personnes furent massacrées à Lidice,
en Tchécoslovaquie.
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Du 8 septembre au 5 octobre 1944, 1836 personnes furent tuées
à Marzabotto, en Italie.
Le 10 juin 1944, 239 personnes furent massacrées à Distomon, en Grèce.)
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Elles sont placées dans un endroit stratégique où elles peuvent réprimer
les maquis et intervenir rapidement en cas de débarquement
sur la côte atlantique ou méditerranéenne.
Les éléments se répartissent, avant le 6 juin 1944,
sur Montauban, Caussade, Caylus, Moissac, Négrepelisse,
Valence d’Agen, Castelsarrasain (au moins 25 localités diverses).
Commandées par le général Lammerning qui vient de succéder au
général Hausser, les unités se singularisent
très rapidement et très sauvagement.

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Le 21 mai 1944, par la route Gavaudun arriva, dans un petit village
"Lacapelle-Biron",
une compagnie de la division Das Reich, qui cerna aussitôt le village.
Les soldats allemands demandèrent au maire de faire rassembler
tous les hommes du village sans exception.
Soixante hommes dont le prêtre du village furent rassemblés
et gardés à vue par des soldats armés de mitrailleuses.
À 18 heures, 47 hommes âgés de 18 à 60 ans furent ramenés
sur la place puis montèrent dans des camions.
Sur la route la colonne s'arrêta à Majoulassy,
là d'autres prisonniers furent ajoutés à la colonne.
Les 118 déportés de la rafle arrivent à Agen.
118 hommes partirent ainsi pour les camps de concentration...
24 seulement en reviendront...
 
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Après la guerre Heinz Lammerding fut inscrit sur
trois listes de criminels de guerre:
1/ sur la liste des nations-unies sous le n° 16329

2/ sur la liste du commandement suprême du corps expéditionnaire
 allié en Europe sous le n° 1718

3/ sur la liste française sous le n° 2305

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Une information fût ouverte contre lui le 18 juin 1947,
un mandat d'arrêt établi le 10 juillet 1947, un second le 24 janvier 1948,
un troisième le 19 juillet 1950.
Il fut condamné à mort par contumace le 5 juillet 1951
par le tribunal militaire de Bordeaux.

Jacques Delarue, chargé par le gouvernement de la liquidation
des séquelles de l’occupation allemande en France,
a retrouvé Herr Lammerding.
C’était un gros entrepreneur de construction à Düsseldorf.
Un entrepreneur prospère, propriétaire de dizaines de camions
qui portaient sur leurs flancs le nom de l’ancien général SS
et qui sillonnaient l’Allemagne ouvertement,
Il n’a, en fait, jamais été sérieusement inquiété.
Du 5 au 7 juin 1962, une délégation des représentants des
départements victimes de la Das Reich se rend en RFA
et découvre qu'aucune demande d'extradition n'a été formulée
par le gouvernement français depuis 1954.
Les autorités allemandes se retranchent derrière ce fait.

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En 1965, Herr Lammerding se permet d’attaquer en justice
un journaliste qui vient de rappeler qu’il « est condamné à mort
par contumace, en France, pour avoir fait exécuter des otages ».
« Diffamation! »,
plaide Herr Lammerding, qui selon un système de défense commun
à tous les anciens criminels de guerre,
s’abrite derrière les subordonnés ou les supérieurs
morts ou disparus.
Le juge ne croit pas en son irresponsabilité dans les pendaisons
de Tulle et dans les tueries d’Oradour.
Herr Lammerding est débouté mais il n’en poursuit pas moins une vie tranquille
à Düsseldorf, respecté de ses voisins qui l’appellent toujours
« Der General ».
Le général.

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- Dépêche AFP du 14 janvier 1971:
le général S.S. Lammerding, ancien commandant de la division
"Das Reich"
responsable des pendaisons de 99 personnes à Tulle et
du massacre de la population d'Oradour sur Glane, le 10 juin 1944,
est mort le vendredi 13 janvier 1971,
à l'hôpital de Bad-Tôlz, d'un cancer généralisé,
non loin de sa résidence bavaroise de Greiling.

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19 janvier 1971,
voici un extrait du discours qui fut prononcé sur sa
tombe abondamment fleurie par ses "vieux camarades"
(plus de 200 anciens S.S. participèrent à cette cérémonie):
" Il fallait faire un exemple dans l'intérêt de la sécurité
des soldats allemands et afin d'éviter un nouveau carnage
venant des maquisards... (à propos d'Oradour).
... le général Lammerding fut un brillant officier et un bon soldat.
Il a été traqué à mort après l'affaire de Tulle et en a été la victime tardive"...

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Lui seul aurait pu encore, peut-être, répondre à la question
que se posent tous les visiteurs du village martyr d’Oradour-sur-Glane :
Pourquoi?

Merci Momo et Flo ainsi que Jean pour se documentaire

m-lise

 

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